Un, deux, trois
nous allons au bois. Bras dessus, bras dessous, Au bord du chemin, Nous te découvrons, Sous les premiers rayons Après l’hiver, Vivace et frêle, Et nous te cueillons Car du pauvre, Tu es le cresson !
Quatre, cinq, six, cueillir des cerises. Aussi vitaminée qu’elles, Mais sûrement plus amère, Nos salades tu enjolives Et les huiles tu condimentes, Car les forces tu alimentes De l’esprit et de la vie. Plus que les merles moqueurs, Ce sont les abeilles que tu séduis, Les régalant de ton nectar Pour que la Nature prospère.
Sept, huit, neuf,
dans un panier neuf.
Si nous t’apprécions
Dispersée dans nos mets,
Il en est un qui t’aime sur pied,
Car de ta sève il nourrit
Sa ponte et son avenir,
Pour au printemps nous ravir
Du vol léger et orangé
De ses ailes de papillon.
Aurore est là virevoltant,
Il réveille les cœurs engourdis.
Dix, onze, douze, elles seront toutes rouges.
Jolie cardamine,
Tu as plusieurs mines,
Toutes plus fleuries
Que la voisine…
On te trouve lilas
ou violette
ou encore rose,
Mais tu n’es qu’une
avec tes pétales en croix,
Et des vagues de nos prés,
Tu es l’écume du printemps
Avec tes ondulantes couleurs.
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